- imbriqué
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• 1584; n. f. 1555 ; lat. imbricatus, de imbrex « tuile »1 ♦ Formé de choses qui se recouvrent partiellement, à la manière des tuiles d'un toit. Plaques de métal imbriquées. Écailles, plumes imbriquées.2 ♦ Formé d'éléments imbriqués. Des coupoles « imbriquées d'écailles » (Gautier). Clocher imbriqué d'une église romane.3 ♦ Fig. Se dit de choses étroitement liées. Événements imbriqués les uns dans les autres.imbriqué,éeadj.d1./d Qualifie des choses qui se recouvrent en partie, comme les tuiles d'un toit.d2./d écailles imbriquées.|| Fig. Se dit de choses indissociablement liées, mêlées.⇒IMBRIQUÉ, -ÉE, adj.Qui se recouvre partiellement. Le chalet (...) empruntant au bois les poutres de sa charpente, les lamelles imbriquées de son toit (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 161).— Spécialement♦ ARCHIT. Des clochers imbriqués d'alvéoles. Tout le tympan du fronton est revêtu d'un parement imbriqué, réticulé, en arête de poisson (MÉRIMÉE, Lettres antiq. Ouest, 1870, p. 74).♦ ZOOL. Des ailes imbriquées; les écailles imbriquées de Léviathan. Le serpent aztèque a la peau imbriquée, non d'écailles mais de plumes (MORAND, Air indien, 1932, p. 19).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1. 1555 « tuile concave » (ici adj. subst.) (P. BELON, Nature des oyseaux, 323 ds TILANDER, Glanures : Tuilles faictes en forme concave, qu'on nomme imbricees); 2. 1584 « disposé comme les tuiles d'un toit » (THEVET, Hommes illustres, 338 r° ds DELB. Rec.). 1 dér. du lat. class. imbrex, -icis « tuile creuse », d'apr. le type des adj. lat. en -iceus; 2 empr. au lat. class. imbricatus (part. passé de imbricare) « ayant la forme d'une tuile creuse », « disposé comme les tuiles ». Fréq. abs. littér. : 33.
imbriqué, ée [ɛ̃bʀike] adj.ÉTYM. 1584; n. f., 1555; lat. imbricatus, p. p. de imbricare, de imbrex « tuile ».❖1 Formé d'éléments qui se recouvrent partiellement, à la manière des tuiles d'un toit. || Carapace imbriquée. Par métonymie. || Le caret, tortue imbriquée. — Armure imbriquée. || « Les clochers des églises romanes du Poitou et de la Saintonge sont souvent imbriqués » (Réau). — Imbriqué de (le compl. désigne les éléments).1 (…) les unes (des coupoles) sont martelées à facettes (…) d'autres enfin imbriquées d'écailles, losangées, gaufrées en gâteau d'abeille (…)Th. Gautier, Voyage en Russie, XVI, p. 259.2 Il avait ce jour-là un maillot qui était comme imbriqué de petites écailles d'ablette, et sur lequel chaque remuement d'un muscle faisait courir du vif-argent dans des lueurs nacrées (…)Ed. de Goncourt, les Frères Zemganno, LXVI.2 (Mil. XIXe). Au plur. Qui se recouvrent partiellement (en parlant d'éléments fixés les uns aux autres). || Tuiles, ardoises, plaques de ciment imbriquées.♦ Sc. nat. || Écailles imbriquées. || Les feuilles d'artichaut sont imbriquées.3 (Mil. XXe). Fig. (du sens 2). En étroite liaison; dans des rapports d'étroite dépendance. || Une suite d'événements imbriqués.3 Nous étions « imbriqués » dans la pire de toutes les républiques, voilà le fait.F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 234.❖DÉR. Imbrication, imbriquer.
Encyclopédie Universelle. 2012.